La campagne de vaccination contre le Covid-19 constitue un impératif pour favoriser la relance économique du Royaume, a souligné, mardi, l’économiste Larbi Jaidi.
“Le vaccin est certes un facteur qui permettra au pays d’aller de l’avant, néanmoins ce n’est pas le seul facteur qui impactera la situation économique du pays ainsi que sa relance”, a estimé M. Jaidi qui était l’invité de l’émission hebdomadaire du Policy Center for the New South (PCNS), “Les Mardis du PCNS”.
Il a, à cet effet, relevé que les nouvelles vagues de la pandémie qui se manifestent sur le continent ainsi que les souches mutantes du virus compliquent de plus en plus cette opération, en plus du défi logistique au vu de la grande demande mondiale sur le vaccin, notant dans ce sens l’impératif de prolonger cette opération, au moins d’une année.
Après avoir affirmé que les années 2022 et 2023 constituent des années décisives quant au sort de cette pandémie, M. Jaidi a par ailleurs estimé que pour faire face aux différents défis de cette crise, il est primordial de sortir de “cette logique classique” basée sur les hypothèses habituelles des prix du pétrole et du gaz ou autres et prendre en considération un certain nombre d’hypothèses liées directement aux effets de cette crise.
“Il s’agit de l’ouverture ou non des frontières, la concrétisation du programme gouvernemental ou encore la demande extérieure”, a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de contribuer à une relance soutenable de l’économie tout en accompagnant la forte demande sociale, qui constitue un enjeu extrêmement important.
Interrogé sur l’évaluation de la campagne de vaccination au niveau géostratégique, M. Jaidi n’a pas manqué de préciser que tout pays s’assigne pour premier objectif de répondre à sa demande interne, avant de penser à l’export ou à une contribution au niveau international en la matière.
Il a, à cet effet souligné qu’il existe trois ou quatre pays qui ont pu maitriser cette campagne au niveau interne, notamment les États-Unis, la Grande Bretagne, la Russie et la Chine.
“Ces pays avaient tous un grand pouvoir de production et ont pris les mesures nécessaires à même de financer la recherche scientifique, favoriser la création des infrastructures de production de ce vaccin et sortir par ricochet avec un vaccin performant, scientifiquement parlant, en un temps record”, a-t-il soutenu.