France – La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a estimé dimanche que « nous vivons une transition féministe » pour expliquer l’absence d’amélioration dans le domaine des violences faites aux femmes.
« C’est long pour que ça porte ses fruits », a ajouté la ministre interrogée sur le nombre de féminicides qui reste haut à l’issue d’un quinquénat durant lequel les violences faites aux femmes ont été élevées au titre de Grande cause.
« On parle souvent de transition écologique. Moi, j’observe que nous vivons une transition féministe », a-t-elle dit à l’émission Questions politiques de France Inter- franceinfo-Le Monde.
« Vous avez eu quatre lois en quatre ans pour améliorer le droit des femmes et il faut maintenant que cela descende sur le terrain », a-t-elle ajouté.
La ministre faisait référence aux lois de 2018 sur la lutte contre les violences contre les femmes et sur la liberté de choisir son avenir professionnel, celle de 2019 créant notamment le bracelet anti-rapprochement et celle de 2020 en faveur des femmes victimes de violences conjugales.
Le collectif Féminicides par compagnon ou ex, a fait état mardi sur Facebook des 100e et 101e féminicides de l’année 2021 en France.
La ministre a prôné une meilleure communication pour que toutes les femmes connaissent toutes les manières de porter plainte, rappelant notamment avoir récemment mis en place la plainte hors les murs, c’est-à-dire en dehors du commissariat ou de la gendarmerie.
Elle a également rappelé son soutien aux femmes qui ont défilé samedi à l’appel du collectif féministe #NousToutes. Ce collectif juge insatisfaisantes les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre les violences conjugales.