Craintes grandissantes quant au retrait potentiel du CGRI de la liste noire américaine. – L’inquiétude a grandi vendredi quant au retrait potentiel par Washington du Corps des gardiens de la révolution de la liste des organisations terroristes, dans le cadre de la relance de l’accord nucléaire iranien.
Le CGRI fait l’objet de sanctions américaines depuis 2007, année où le Corps a intégré cette liste. Ce fut la première armée nationale à être désignée en 2017 par les États-Unis d’organisation terroriste étrangère.
«Le CGRI est l’outil principal du gouvernement iranien pour diriger et mettre en œuvre sa campagne terroriste mondiale », avait justifié à l’époque le président Donald Trump.
Les gardiens de la révolution contrôlent un empire commercial en Iran, ainsi que des forces militaires et de renseignement, responsables d’attaques terroristes dans le monde entier.
D’après les observateurs, les Etats-Unis comptent retirer le CGRI de leur liste noire à la condition que le régime iranien exerce un plus grand contrôle sur l’organisation. C’est le point de contention majeur des pourparlers élargis en marge de la relance de l’accord nucléaire de 2015.
Une telle décision serait vivement contestée par les États du Golfe. Israël a fait part de son inquiétude dans une déclaration conjointe vendredi du Premier ministre Naftali Bennett et du ministre des Affaires étrangères Yair Lapid.
«La tentative de retirer le CGRI de la liste des organisations terroristes est une injure faite à ses victimes et serait une négation de la réalité documentée et appuyée par des preuves sans équivoque», ont-ils martelé.
«Nous avons du mal à croire que la désignation du CGRI comme organisation terroriste soit annulée en échange de la promesse qu’il ne nuira pas aux Américains. Les États-Unis n’abandonneront pas leurs alliés les plus proches en retour de promesses creuses faites par des terroristes».
Arabnews