Le ministre saoudien de l’Énergie rencontre son homologue russe avant la réunion de l’OPEP+
Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salman, a rencontré le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, vendredi à Riyad, a indiqué le ministère saoudien de l’Énergie sur Twitter.
Les deux hommes ont discuté des développements les plus récents dans le travail de la commission conjointe saoudo-russe ainsi que des possibilités de coopération entre leurs pays, a ajouté le ministère.
Leur rencontre s’est tenue en amont de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés, connue sous le nom d’OPEP+, prévue le 3 août.
L’organisation est sous pression, notamment de la part des États-Unis, pour augmenter la production afin de réduire les prix du pétrole à l’échelle mondiale.
Le président américain Joe Biden s’est rendu en Arabie saoudite ce mois-ci dans l’espoir de conclure un accord pour booster la production, mais il risque d’être déçu, ont déclaré des sources de l’OPEP+ à Reuters.
L’agence de presse rapporte que le groupe envisagerait de maintenir la production de pétrole inchangée pour le mois de septembre, tout en précisant qu’une légère augmentation serait discutée.
L’Arabie saoudite est consciente que l’OPEP+ joue un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité des marchés pétroliers et envisage activement toutes les options.
S’exprimant dans le cadre d’une table ronde d’Arab News Japan le 19 juillet, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan, a qualifié le dialogue au sein de l’alliance d’assez « robuste », estimant qu’il « répond pertinemment aux exigences des marchés pétroliers. »
« Nous ne voyons pas de manque de pétrole sur le marché. Il existe cependant un manque au niveau des capacités de raffinage » a-t-il ajouté.
Lors de sa dernière réunion, en juillet, l’OPEP+ a convenu de s’en tenir à son projet d’augmenter la production de 648 000 barils par jour pour le mois d’août.
La perspective que le groupe s’en tienne à des augmentations modestes lors de sa réunion du mois prochain a entraîné une hausse des prix du pétrole dans les échanges européens vendredi.
Le Brent pour le mois de septembre, qui expire vendredi, s’est élevé de 2,34 dollars pour atteindre 109,48 dollars le baril à 0933 GMT, son plus haut niveau depuis le 5 juillet. Le contrat d’octobre, plus actif, a pris 2,30 dollars pour atteindre 104,13 dollars.
Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate américain ont augmenté de 2,16 dollars pour atteindre 98,58 dollars le baril.
« Le marché du pétrole en Europe est considérablement plus tendu qu’aux États-Unis, ce qui se reflète également dans la courbe à terme du Brent en forte baisse », a déclaré l’analyste de Commerzbank Carsten.