Sahara: Abdelmadjid Tebboune s’invente des soutiens et embarque Georgia Meloni dans ses bobards

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Sahara: Abdelmadjid Tebboune s’invente des soutiens et embarque Georgia Meloni dans ses bobards –

Après avoir déjà été démenti par Kigali sur une prétendue prise de position favorable au Polisario, le président algérien a récidivé en attribuant à l’Italie un soutien inexistant à sa cause séparatiste et à l’autodétermination. Rome a rapidement remis les pendules à l’heure en écartant toute référence au Sahara dans ses échanges officiels avec Alger. Une nouvelle tebbounerie qui interroge sérieusement sur la santé mentale du chef de l’État voisin.

Le 24/07/2025 à 20h03

C’est un exemple frappant de ce qu’il ne faut jamais faire: en matière de diplomatie, Alger n’interprète pas les positions. Elle les invente de toutes pièces. Et ce n’est pas une première. Abdelmadjid Tebboune est passé maître en la matière. Il y a quelques mois, le régime algérien avait déjà prêté au Rwanda une position favorable à ses thèses séparatistes sur le Sahara. Kigali avait dû rétablir la vérité, avec élégance mais fermeté. Résultat: un mensonge officiel vite enterré par une presse silencieuse.

Cette fois, rebelote avec l’Italie. Dans un exercice d’imagination digne d’un romancier, le président algérien s’est targué d’un soutien romain… qui n’existe que dans son discours. Face caméra, il s’est permis un «Nous» englobant Georgia Meloni pour affirmer qu’ils auraient «réaffirmé ensemble» un prétendu «soutien commun» au «peuple sahraoui» et à son «droit inaliénable à l’autodétermination». (Voir vidéo à partir de 12:55).

Sauf que la Première ministre italienne, peu réputée pour sa langue de bois, a aussitôt précisé la réalité. Aucun mot sur le Sahara. Dans sa déclaration, elle évoque le Sahel, le Moyen-Orient et la Libye. Point final. Prise la main dans le sac, l’agence de presse officielle APS a dû effacer en urgence une première dépêche triomphaliste sur une «convergence de vues» entre Rome et Alger. Quelques heures plus tard, elle était remplacée par un texte bien plus discret, révélateur du cafouillage.

Cerise sur le gâteau, le communiqué conjoint publié côté italien n’a laissé place à aucune ambiguïté. Ni «peuple sahraoui», ni «droit inaliénable», ni «autodétermination». Juste une phrase standard sur une solution «mutuellement acceptable» dans le cadre de l’ONU. Autrement dit, rien qui ne cautionne les allégations algériennes.

Faut-il y voir une maladresse, un pari sur l’absence de vérification ou une stratégie assumée? affirmer, tordre la réalité, et espérer que le mensonge s’enracine? Dans tous les cas, la crédibilité du régime s’effrite à chaque nouvel épisode. Comment s’étonner que ses partenaires internationaux prennent ses déclarations avec une prudence croissante?

Il faut dire que le soutien massif au plan d’autonomie marocain pousse Alger dans ses retranchements. Dépassée, la diplomatie algérienne oscille entre rôles et récits: «partie concernée» un jour, «simple voisin» le lendemain. La veille, il est «fervent défenseur». À l’ONU, son représentant avait eu ce mot d’une franchise désarmante: «Appelez-nous comme vous voulez, l’essentiel est que nous avons des intérêts».

Une lucidité presque rafraîchissante, pour un régime qui gagnerait à aller jusqu’au bout de sa logique: reconnaître que la solution politique la plus réaliste reste, pour la communauté internationale, le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Un plan qui pourrait clore définitivement ce différend régional, qui vide les caisses algériennes et essore une diplomatie déjà fragile.

le360.ma

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