Un gazoduc Tanger-Casa pour enterrer la concession algéro-espagnole du Maghreb-Europe

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Un gazoduc Tanger-Casa pour enterrer la concession algéro-espagnole du Maghreb-Europe – L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a lancé un appel d’offres en vue réaliser des études  topographiques et parcellaires, relatives à la construction d’un nouveau gazoduc atlantique long de 300 km partant du Nord du Maroc en reliant  Tanger à Casablanca.

Le Royaume compte lancer incessamment la réalisation de ce projet de pipeline. Pour ce qui est de celui de l’étude, il se fera en deux phases réparties sur deux zones. La première phase couvrira la zone entre la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima et celle de Rabat-Salé-Kénitra (100 kilomètres). La seconde phase concerne, quant à elle, la zone entre la région de Rabat-Salé-Kénitra et la région Casablanca-Settat (200 kilomètres). Le prestataire désigné devra choisir le tracé optimal de la zone concernée, le levé topographique par drone et dresser une étude parcellaire détaillée.

Le délai d’exécution de cette étude est fixé à 6 mois (deux mois pour la phase 1 et quatre mois pour la phase 2). On estime le coût de la prestation pour ce faire à trois millions de dirhams. Ce projet entre dans le cadre du Plan Gas to power qui prévoit justement ce gazoduc reliant le terminal GNL au pipeline Maghreb-Europe et qui devrait desservir la région Casablanca-Settat.

Par ailleurs, le conflit entre l’Espagne et le Maroc pourrait mettre en péril le renouvellement de la concession du gazoduc du Maghreb qui expirera en octobre prochain. Naturgy et Galp ont passé pratiquement deux ans de bras de fer à tenter de renouveler un contrat signé il y a 25 ans avec le Maroc mais sur lequel aucun accord n’a encore été trouvé malgré les tentatives des parties impliquées. L’été dernier, la concession était sur le point d’être renouvelée, mais, in fine, heureusement dirait-on, aucun accord n’a été conclu.

La concession accordée à la société EMPL pour transporter le gaz algérien vers l’Europe est devenue pratiquement nulle pour Naturgy, qui ne  dispose plus que de l’itinéraire alternatif Medgaz (Algérie-Almeria) dont Sonatrach est l’un des actionnaires. Naturgy, anciennement Gas Natural, a pour activités principales la distribution et commercialisation de gaz naturel et d’électricité. Son siège social a été transféré de Barcelone à Madrid suite au processus d’indépendance catalan. Naturgy a signé il y a deux ans un important accord d’achat de gaz avec l’Algérie. Il a été revu à la baisse dernièrement, l’entreprise a décidé de réduire sa dépendance au gaz et renégocie le contrat pour la réduire pratiquement de moitié en raison d’une forte baisse de la consommation.

La compagnie gazière peut utiliser Medgaz pour transporter intégralement les 10 Gm3 de gaz qu’elle a contractés avec l’Algérie, elle ne devrait plus passer par le Maroc. Mais disposer d’une deuxième route d’approvisionnement donne à Naturgy une activité supplémentaire et augmente la sécurité d’approvisionnement du système gazier. L’absence d’accord entre Naturgy et le gouvernement marocain a également conduit l’entreprise à appliquer des critères de prudence financière compte tenu du risque de non-renouvellement de la concession. Les comptes 2019 comportaient déjà une provision de 80 millions d’euros réservée à la fin de la concession.

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