L’Egypte en émoi après le meurtre effrayant d’une jeune étudiante

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Nayira Ashraf - Egypte

L’Egypte en émoi après le meurtre effrayant d’une jeune étudiante – La toile est en émoi après le meurtre d’une jeune étudiante égyptienne devant son université. Poignardée puis égorgée de sang froid par son agresseur, Nayira Ashraf est une énième victime de la violence basée sur le genre.

Pire que le meurtre atroce, sa vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures. Nayira Ashraf, jeune étudiante égyptienne, au lieu de se rendre comme d’habitude, à son cours à l’Université de Mansouria, a du quitter ce monde de la manière la plus violente. Poignardée en pleine poitrine, puis égorgée comme un mouton, Nayira n’a pas pu échapper à son agresseur et à son triste destin. Elle a été tuée de sang froid en plein public, devant les yeux des passants sans que l’on puisse la secourir.

Les faits

Selon les premiers éléments de l’enquête menée par la police égyptienne, le meurtrier serait un étudiant qui poursuit ses études dans la même université que la victime. Tandis que certains sites d’information égyptiens assurent que le crime a été perpétré en représailles suite à une dispute qui a eu lieu dans un microbus, d’autres expliquent que le meurtrier avait déjà fait une demande au mariage à Nayira. Cette dernière aurait refusé ses avances en le repoussant. Incapable d’avaler ce refus, il la tue pour venger son amour blessé. Des versions qui se multiplient en attendant que l’enquête et les interrogatoires des témoins aboutissent et dévoilent les véritables raisons derrière cet abominable crime.

Rappelons qu’en 2017, 50.000 femmes ont été tuées dans le monde par un partenaire intime ou un membre de leur famille. Selon ONU Femmes, les féminicides sont aujourd’hui majoritairement commis par des hommes. En effet, sur les 87.000 femmes tuées en 2017, 58 % d’entre elles ont été tuées par un partenaire intime ou un membre de la famille, dévoile le rapport 2019 de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), dédié aux homicides liés au genre.« Beaucoup de victimes de féminicide sont tuées par leurs partenaires actuels et passés, mais aussi par leurs pères, frères, mères, soeurs et autres membres de la famille en raison de leur rôle et de leur statut de femme » précise l’étude de l’UNODC.

Concernant les modes opératoires, l’étude montre que dans la majorité des cas ( 66,1 %), les hommes ont eu recours à une arme (arme blanche, arme à feu ou encore arme à destination). Viennent ensuite la strangulation (20) et les coups (15). Enfin, le rapport de l’UNODC indique que dans quatre des cinq régions du monde, la maison est l’endroit le plus dangereux pour une femme.

Fléau mondial, les féminicides touchent les femmes issues de tous les continents. Si l’on compare le nombre de féminicides par région du monde, on observe que l’Asie arrive en tête avec 20.000 femmes assassinées en 2017, devant l’Afrique 19.000, le continent américain 8.000, l’Europe 3.000, et l’Océanie 300. Néanmoins, avec un taux d’homicides conjugaux/familiaux de 3,1 pour 100.000 femmes, l’Afrique est la région où les femmes ont le plus de risques de se faire tuer par un partenaire intime ou un membre de la famille. L’Europe est, quant à elle, le continent où le risque est le plus faible (0,7 pour 100 000 femmes), bien après le continent américain (1,6), l’Océanie (1,3) ou encore l’Asie (0,9).

l’observateur

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