Malgré les succès de la guerre contre le terrorisme, sa portée mondiale s’élargit

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Terrorisme – Les groupes terroristes ont élargi la portée de leurs activités violentes pour inclure davantage de pays, selon un rapport publié jeudi par le département d’État américain. Il conclut également «d’importantes activités terroristes subsistent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord».

Le rapport de 421 pages intitulé «Country Reports on Terrorism 2020» (Rapports nationaux sur le terrorisme 2020) détaille la présence terroriste dans chaque région, y compris les noms des groupes qui constituent les plus grandes menaces pour le monde, ainsi que leurs sources de financement et de soutien.

Les auteurs notent que «d’importantes activités terroristes et des refuges» persistent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour des organisations telles que Daech, Al-Qaïda, le Hezbollah et le régime iranien, mais ils mettent en garde contre le fait que le terrorisme est devenu «plus répandu géographiquement» dans un plus grand nombre de pays.

«Bien que l’État islamique ait perdu tout le territoire dont il s’était emparé en Irak et en Syrie, l’organisation et ses branches ont continué à mener une campagne terroriste mondiale, menant des attaques meurtrières dans le monde entier», selon le rapport, qui utilise l’État islamique comme un autre nom pour le groupe terroriste Daech.

«Illustrant l’évolution de la menace, les affiliés de l’État islamique en dehors de l’Irak et de la Syrie ont fait plus de morts en 2020 qu’au cours de toute année précédente. En 2020, les États-Unis et leurs partenaires ont continué à lutter contre Al-Qaïda et ses affiliés dans le monde entier. L’organisation a subi d’importantes pertes de leadership avec l’élimination d’Abdelmalek Droukdel, l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, et du numéro deux d’Al-Qaïda, Abou Mohammed al-Masri.

«Pourtant, les réseaux d’Al-Qaïda ont continué à exploiter les régions mal gouvernées, les zones de conflit et les failles de sécurité au Moyen-Orient dans le but d’acquérir des ressources terroristes et de mener des attaques terroristes. Al-Qaïda a encore renforcé sa présence à l’étranger, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique, où les affiliés d’Al-Qaïda comme Al-Qaida dans la péninsule arabique, Al-Chabaab dans la Corne de l’Afrique et Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin au Sahel, restent parmi les groupes terroristes les plus actifs et les plus dangereux au monde.»

La coalition mondiale de 83 membres dirigée par les États-Unis pour vaincre l’État islamique a progressé dans ses tentatives d’empêcher une réapparition du groupe et de bloquer ses efforts pour fonder «un califat concret en Irak et en Syrie», selon le rapport.

Il désigne également la Force d’Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, ou le (CGRI – QF), et les groupes terroristes soutenus par l’Iran tels que le Hezbollah, comme des affiliés d’Al-Qaïda qui sont également restés actifs dans toute la région.

Daech et Al-Qaïda restent des «adversaires résilients» en Libye, en Syrie, dans la province égyptienne du Sinaï, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, au Yémen et dans la péninsule arabique, selon le rapport.

«L’Iran a continué à utiliser le CGRI – QF pour promouvoir les intérêts de l’Iran à l’étranger», note le rapport. «L’Iran a en outre continué à reconnaître l’implication active du CGRI-QF dans les conflits en Irak et en Syrie, ce dernier soutenant le régime d’Assad.

«Par le biais du CGRI-QF, le régime iranien a continué à soutenir plusieurs groupes terroristes désignés par les États-Unis, en fournissant des fonds, des formations, des armes et des équipements. Parmi les groupes qui reçoivent le soutien de l’Iran figurent le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique palestinien, les Brigades Al-Achtar et Saraya al-Mokhtar à Bahreïn, et Kata’ib Hezbollah et Asa’ib Ahl al-Haq en Irak.»

L’Iran a de plus fourni des armes et un soutien à d’autres groupes militants en Irak et en Syrie, ainsi qu’aux Houthis au Yémen et aux Talibans en Afghanistan, selon le rapport.

«Les milices soutenues par l’Iran ont intensifié le rythme des attaques contre l’ambassade de Bagdad et les bases irakiennes hébergeant les forces américaines et d’autres forces de Defeat-ISIS (les forces pour vaincre l’État islamique)», a ajouté le rapport. «Les Houthis continuent de recevoir un soutien matériel et des conseils d’entités iraniennes, surtout pour mener des attaques contre l’Arabie saoudite.»

Le rapport souligne aussi les efforts des autorités saoudiennes pour lutter contre le terrorisme, soulignant: «L’Arabie saoudite et les États-Unis ont continué à co-diriger le Centre de ciblage du financement du terrorisme, une initiative fondée en 2017 pour accroître la collaboration multilatérale entre les États-Unis et le Golfe pour lutter contre le financement du terrorisme. En 2020, les membres du Centre de ciblage du financement du terrorisme ont imposé des sanctions contre six personnes et entités affiliées à l’État islamique.»

Outre le financement de l’Arabie saoudite, l’Agence américaine pour le développement international a versé 173,8 millions de dollars (1 dollar américain = 0,86 euro) pour lutter contre le terrorisme en Égypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Syrie et au Yémen.

Le Hezbollah continue de représenter une menace imminente pour Israël, prévient le rapport, s’étant vanté, particulièrement lors de présentations médiatiques détaillant des sites de production potentiels, d’avoir «suffisamment» de missiles à guidage de précision au Liban pour y parvenir.

Les groupes terroristes palestiniens, tels que le Hamas, le Front populaire pour la libération de la Palestine, le Commandement général du Front populaire pour la libération de la Palestine, Asbat al-Ansar, Fatah Al-Islam, Fatah Al-Intifada, Jound Al-Sham, le Jihad et les Brigades d’Abdallah Azzam à Gaza, en Cisjordanie et opérant dans 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban, constituent des menaces, selon le rapport, bien que les forces de sécurité israéliennes et palestiniennes aient continué à coordonner leurs efforts en Cisjordanie de manière à atténuer la violence.

Arabnews

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